Le royaume des représentations de Magnitude: Origines et bases neurales (NUMSPA)
2015-2018
L’idée de grandeur – dans ses aspects numérique, spatial et temporel –, est le fondement central des mathématiques, de la science et de la technologie. Mais les origines, leurs relations au cours du développement, et le format de représentation des concepts abstraits de nombre, d’espace et de temps sont encore débattus et mal compris. Comprendre comment les concepts de grandeur sont représentés, compris, ainsi que les intuitions qui guident leur raisonnement est essentiel pour savoir les enseigner dès la petite enfance. Faire la lumière sur ce phénomène a des implications très importantes pour notre société. En fait, les mathématiques sont au centre des programmes scolaires de l’enfant, et l’un des fondements de l’enseignement des mathématiques est la compréhension des nombres. La capacité des enfants à relier nombre et espace pourrait ainsi améliorer leur compréhension et leur maitrise d’une connaissance du nombre. Il y a un certain nombre des questions fondamentales que se pose la recherche à ce sujet : quelles sont les origines fonctionnelles des correspondances entre les différentes dimensions de grandeur : s’agit-il d’une capacité générale, ou le lien entre les représentations de l’espace, du temps et des nombres est-il spécifique à ces dimensions ? De plus, quelles sont les bases neurales de ce phénomène dans le cerveau immature ? Les taches 1 et 2 du présent projet répondent à ces deux questions fondamentales à partir des études comportementales et de neuro-imagerie chez les nouveau-nés. L’ensemble de ces études peuvent éclairer la question fondamentale de l’innéité, posée depuis l’aube de la philosophie expérimentale, de la psychologie du développement classique et de la science cognitive moderne, et auront des implications cruciales pour l’éducation et la neuropsychologie.