2025-2029

Dès le plus jeune âge, les enfants possèdent des intuitions concernant les nombres et les quantités. Ces intuitions ont des impacts par la suite : elles

Dès le plus jeune âge, les nourrissons possèdent des intuitions concernant les nombres et les quantités. Ces intuitions soutiennent les apprentissages scolaires, et s’intègrent dans les concepts numériques finalement assimilés à l’âge adulte. Par rapport au cas des nombres et de l’arithmétique, nos connaissances sont plus limitées en ce qui concerne l’apprentissage de la géométrie, une autre discipline majeure des mathématiques. En s’appuyant sur un projet ANR précédent («Géométries»), ce projet cherchera à caractériser le contenu géométrique des représentations de formes, pour différents formats (2D, 3D) et modalités (vision, toucher) de présentation, chez des participants d’âges différents (nourrissons, enfants, adultes), voyants ou non-voyants. A travers différentes études, nous testerons si nos participants sont capables de représenter les formes à la manière de la géométrie Euclidienne (i.e. en encodant la taille et les proportions, mais en faisant abstraction de la position de la forme ou de son orientation), ou à la manière d’autres géométries mathématiques plus ou moins abstraites (i.e. encodant ou faisant abstraction de propriétés géométriques différentes). Nous nous intéresserons aussi à des géométries inspirées de la biologie, qui n’ont pas fait date dans l’histoire des Mathématiques, mais pourraient s’avérer pertinentes pour comprendre la perception des formes (par exemple, faisant abstraction des angles entre les différentes parties d’une forme, ce qui permettrait de reconnaître un même animal lorsqu’il change de posture). Par ces recherches, nous espérons apporter un nouvel éclairage au problème philosophique de l’origine des connaissances géométriques. De plus, nos résultats fourniront des informations précieuses pour concevoir du matériel pédagogique adapté aux intuitions géométriques des enfants – qu’ils soient voyants ou non-voyants.
Une partie des travaux réalisés dans le cadre de ce projet feront l’objet de la thèse de Léa LEFER, doctorante au laboratoire depuis 2023. Les travaux chez les enfants et adultes non-voyants seront réalisés en collaboration avec Virginie Crollen, Professeure à l’Université Catholique Louvain-la-Neuve, Belgique.

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Responsable du projet
Véronique Izard
Projet financé par
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